Sclérose en plaques : je te prête mon corps…

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Je te prête mon corps…

Quand tu me traites de paresseux, quand tu me traites d’exagéré, quand tu penses que je suis négatif, quand tu dis que ça ne peut pas faire si mal, je te prête mon corps…

Quand tu es désespéré de ne pas me voir sourire, quand tu ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à dormir, quand tu veux m’emmener chez un autre médecin et que je refuse, quand tu me vois allongé sans vouloir continuer, je te prête mon corps…

Quand tu penses que je veux juste de l’attention, quand tu penses que ce n’est pas aussi mauvais que je le décris, quand tu me vois pleurer, quand tu penses à me laisser seul, je te prête mon corps… ⁣

Je te le prête pour une journée, pour que tu ne ressentes pas l’envie de dormir éternellement…

Je te le prête un jour, parce que je ne veux pas que tu ressentes cette dépression profonde soudaine…

Je te le prête que pour une journée, parce que je n’ai pas envie de voir dans tes yeux comme ta vie s’estompe…

Je te le prêterai un jour…

Tu pourras donc apprendre à ressentir de l’empathie, pour que tu puisses voir la vie avec le désir de savourer chaque seconde de la journée, pour que tu apprennes à profiter même des petites choses en famille.

Pour remplir ton âme de souvenirs heureux avec des amis et effacer les moments amers et fades…

Je te le prêterai un jour, car avec ça, tu apprendras ce qu’est la force, parce qu’avec ça tu sauras ce que ça coûte vraiment, car avec ça, un jour, tu pourras comprendre que je suis un guerrier.

Je te le prêterai un jour, parce qu’alors, tu connaîtras la valeur d’une bonne journée, la valeur de tes mains, tes pieds, ton dos en bonne santé.

Auteur anonyme

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